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Gaz à effet de serre Plusieurs freins empêchent les agriculteurs de réduire leurs émissions

© C. Faimali/GFA

De l’impact sur les performances de l’exploitation aux lois empêchant les agriculteurs de diminuer efficacement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), plusieurs obstacles à la mise en pratique de la réduction des GES en agriculture ont été identifiés par l’OCDE.

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L’organisation internationale a identifié plusieurs barrières dissuadant les agriculteurs d’adopter des pratiques « respectueuses du climat ». C’est-à-dire des pratiques pour lutter contre le réchauffement climatique en diminuant les émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans un rapport publié le 27 avril 2017, l’OCDE (1) a relevé quatre niveaux d’importance de freins à la mise en place de mesures contre l’émission de GES.

L’obstacle le plus important, selon l’OCDE, serait la répercussion sur les performances des exploitations agricoles. Notamment dans une époque de changement climatique, où les choix des agriculteurs sont d’autant plus stratégiques. Un deuxième niveau d’importance en matière de barrières regroupe : le coût apparent mais aussi caché des mesures à mettre en place, les facteurs socioculturels ou encore la perception du stockage du carbone. Les troisièmes et quatrièmes niveaux de barrières, que l’OCDE juge moins importantes, rassemblent l’accès à du matériel adapté ou encore des facteurs comportementaux.

Des lois contre-productives

L’OCDE pointe aussi du doigt le rôle des gouvernements dans la mise en place de freins à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, via la mise en œuvre de lois non adaptées. « Les gouvernements devraient identifier et faire face aux barrières existantes avant de concevoir et mettre en œuvre de nouvelles politiques », explique l’organisation.

Trois recommandations sont proposées en fonction de la part des émissions de gaz à effet de serre par l’agriculture dans chaque pays. La première consiste à associer des démonstrations sur le terrain à des investissements dans du matériel adéquat. La seconde, qui concerne les pays où l’agriculture est la moins performante en termes d’émissions de GES, propose de mettre en place des programmes informatifs sur les bénéfices de la réduction des GES, tout en instaurant conjointement des politiques encourageantes. Enfin, pour les pays où les émissions de GES sont déjà basses, l’OCDE encourage les gouvernements à accompagner les changements progressifs de pratiques agricoles.

(1) Organisation de coopération et de développement économiques.

T.D.

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